QUE FAUT-IL FAIRE QUAND ON ENVISAGE DE SE MARIER À L’ÉGLISE ?
Non pas d’abord se demander quels papiers sont nécessaires, et se mettre en quête de les chercher, mais prendre contact avec la paroisse où l’on souhaite se marier.
Pour cela téléphoner à la paroisse (dans l’annuaire voir : « curé », « paroisse », « presbytère »)
- Prendre rendez-vous ou passer aux heures de permanence indiquées et communiquées
- La demande portera sur la possibilité de la paroisse d’accueillir la célébration.
La paroisse qui accueille la célébration assurera la préparation au mariage et le dossier administratif (à moins que la préparation se fasse en un autre lieu plus commode). - En tout cas cette question : Quelle paroisse assure le dossier ? devra être réglée lors de ce premier contact.
C’est dans le cadre de la constitution du dossier que seront précisées les demandes de documents.
La paroisse demandera elle-même les copies d’actes de baptême.
les futurs époux par contre se procureront les copies d’acte de naissance
(et non des extraits) de moins de trois mois – document par ailleurs requis pour le mariage civil.
Que comporte la préparation au mariage ?
- Un entretien avec un prêtre ou un diacre (plusieurs rencontres).
- Un entretien avec des couples chrétiens assurant des entretiens préalables ou complémentaires.
- Une invitation à participer à des rencontres de préparation au mariage (CPM, autres propositions).
Selon les lieux, c’est le premier élément seul ou l’ensemble qui sera mis en œuvre.
Dans quel but ?
Permettre un dialogue et une réflexion :
- sur le mariage, le vécu et le projet du couple (les fondements du mariage),
- sur le mariage et sa signification pour les chrétiens (le mariage comme sacrement et comme chemin de vie chrétienne),
- comprendre la célébration, la préparer.
Que comporte le dossier administratif ?
- La copie d’acte de baptême de la – ou des – partie(s) catholique(s), que demande normalement la personne (prêtre, diacre, secrétariat paroissial) qui constitue le dossier, document adressé directement au prêtre ou au diacre chargé du dossier.
- La copie d’acte de naissance de moins de 3 mois (copie intégrale nécessaire aussi bien pour le mariage civil que pour le mariage religieux). Prévoir le demande en conséquence.
- Les déclarations d’intentions – ou projets de vie – préparées avec le prêtre.
- Les documents divers pouvant attester la liberté de contracter mariage selon le droit de l’Église catholique (suite au décès du conjoint, à une déclaration de nullité de mariage par une officialité, à un premier mariage seulement civil d’un catholique).
- L’autorisation du curé de la paroisse où l’on réside, si on se marie dans une autre paroisse.
- Les dispenses ou autorisations délivrées par l’Église diocésaine (le délégué de l’Évêque aux dispenses de mariage) là où un empêchement existe : par exemple lorsqu’on épouse un non-baptisé (dispense de disparité de culte), ou que l’on souhaite épouser un chrétien protestant au temple (dispense de forme canonique). Cette demande est faite par le prêtre qui a la responsabilité dernière du mariage et de sa préparation.
- Quand le mariage est célébré ailleurs le dossier comporte souvent les indications concernant la célébration ( avec ou sans la messe) et les éléments préparés (le mot d’accueil préparé par les époux ou une prière – la prière des époux, un livret de participation comprenant les éléments de la célébration, les lectures choisies, les chants). De toute manière le déroulement de la célébration demande à être convenue avec le prêtre ou le diacre qui célébrera le mariage ( avec les différentes questions pratiques : fleurs, collecte, etc..)
Quand le mariage a lieu dans un autre diocèse que celui où le dossier a été préparé, le dossier rejoint la paroisse de célébration par les deux chancelleries des diocèses – de préparation et de célébration.
Le seul document que les futurs époux aient à se procurer directement eux-mêmes, c’est la copie d’acte de naissance (mais aussi l’acte de baptême pour la partie chrétienne, non-catholique).
Peut-on se marier dans n’importe quelle église ?
- La demande est fréquente :
– parce que l’on a un coup de cœur pour cet édifice que l’on connaît depuis longtemps, porteur de mémoire dans lequel on se plairait à inscrire un acte que l’on veut mémorable dans un beau cadre, ou que l’on a découvert récemment (il correspond bien au lieu rêvé pour célébrer son mariage
en fonction des participants, de leur nombre) ;
– parce que c’est une bonne solution par rapport au lieu (restaurant, salle) retenu pour la fête : proche de celui-ci ;
– parce que c’est une église qui rappelle des souvenirs – au couple,
de l’enfance d’un des deux…
Qu’est-ce que la résidence ? Pourquoi l’Église a-t-elle cette attention ?
- L’habitation est aujourd’hui une donnée mouvante : domicile du couple, domicile lié à la profession ou à des déplacements, futur domicile, domicile parental de référence. Il y a parfois une pluralité de domiciles ou de quasi-domiciles… de même, la durée est très variable. Pourtant ces données ne sont pas secondaires ; elles traduisent quelque chose du vécu des futurs époux, vécu présent antérieur (personnel, familial) comme de l’avenir.
- L’Église y attache quelque importance car la vie chrétienne s’inscrit toujours quelque part, là où vit une communauté chrétienne. La foi comprend une dimension communautaire. La paroisse définit cette communauté.
- La préparation au mariage a lieu le plus souvent (à moins de le demander à un prêtre ou diacre connu personnellement) dans la paroisse où l’on réside et où l’on continuera de résider, même si la célébration a lieu ailleurs.
Peut-on se marier à l’église sans se marier civilement ?
La loi française fait obligation aux ministres du culte de ne procéder à la célébration religieuse qu’après le mariage civil.
Le Pacs ?
Non ! Il ne constitue pas le cadre institutionnel attendu par l’Église (cf supra) comme d’ailleurs pour l’état lui-même qui n’a pas modifié son dispositif législatif et administratif : le mariage civil précède la célébration religieuse.
Un mariage peut-il être célébré n’importe quel jour ?
- La disponibilité des prêtres et des diacres ainsi que des lieux est bien sûr décisive. De fait diverses taches des ministres viennent limiter voire empêcher les possibilités, sans parler des réservations déjà faites, car souvent les mariages se présentent pour les même dates.
- Il y a aussi la coutume établie.
- Il y a également tel ou tel jour liturgique où cette éventualité ne convient pas ou est délibérément exclue.
Ainsi, pendant le triduum Pascal un mariage à l’église est tout à fait contre-indiqué.
On ne fera aucune célébration de mariage le Vendredi Saint et le Samedi Saint comme le rappellent les normes concernant « la préparation et la célébration des fêtes pascales » (1988).
On le comprend volontiers. Ce n’est pas seulement des raisons pratiques, mais il s’agit du cœur de notre foi. La mort et la résurrection de Jésus constituent le centre de la vie chrétienne. De Pâques toute la vie chrétienne découle. C’est donc le cœur de la foi que nous célébrons en ces jours. Cela retient les chrétiens principalement. Le mariage des chrétiens vit du mystère de Pâques.
Déclarations d’intention ou projet de vie Pourquoi l’écrire ? Comment ?
- Pour soi – c’est à dire pour chacun des futurs-époux – , il n’est pas superflu de procéder à une relecture de ce que l’on veut bâtir et de se préciser – chacun envers l’autre – ses intentions respectives, quel est l’engagement que consenti chacun vis à vis de l’autre qui se résumera dans l’échange des consentements au jour du mariage.
Cet engagement est pris devant l’Eglise, selon ce qu’elle croit du mariage, de l’union de l’homme et de la femme conformément à l’Évangile. On comprend dés lors pourquoi on parle de « déclaration d’intention ». D’autres préfèrent parler de « projet de vie » pour dire ce qui est visé, ce qui est recherché pour vivre en vérité et profondément le mariage, le réussir. - Cet engagement d’une manière ou d’un autre se réfère aux fondements mêmes du mariage : consentement libre de tout conditionnement ou pression, volonté d’être fidèles en tout et toujours et unis par un lien indissoluble (que rien ne peut détruire), accueillant au don de la vie et à la fécondité du couple en ses différentes dimensions (y compris sa mission dans la vie sociale – professionnelle, associative, relationnelle – en se mettant au service des autres).
Des formulaires existent. Mais une rédaction personnelle est bien souvent sollicitée tant il est vrai qu’elle permet une expression à l’évidence plus personnelle ! Cet engagement les futurs époux ne le prennent pas seulement l’un envers l’autre, ils le prennent face à Dieu et devant l’Eglise. Leur sentiment de croyant, leur acte de foi en Dieu, source de leur amour, fondement du lien durable sera au cœur de leurs « intentions » et « projet ». Ils aimeront l’exprimer. - Le prêtre ou le diacre qui les accompagne dans leur préparation les aidera
à formuler ces engagements.
Peut-on s’engager ?
Est-ce possible ?
Le sacrement de mariage ?
Le sacrement de mariage a plusieurs sens :
- l’acte rituel, qui confère le mariage – par l’échange des consentements en présence de l’Église, la célébration du mariage « valide »,
- le mariage, devenu « sacrement », signe et instrument de l’Amour de Dieu,
- la vie des époux ouverte et accueillante à la présence de Dieu en eux, au don de Dieu inscrit dans leur vie commune : « l’amour conjugal est un don de Dieu confié à la responsabilité de l’homme et de la femme » – Jean-Paul II.